Un exemple... : Des oiseaux qui n’utilisent pas leurs ailes comme les autres
Logiquement, les ailes permettent d’assurer le vol. Pourtant, des animaux n’hésitent pas à les utiliser d’une autre manière. Bien sûr, certains oiseaux les mettent à profit pour se déplacer autrement que pour voler, soit en courant (autruche) soit en nageant (manchot).

D’autres sont capables de les utiliser pour attraper leurs proies. L’aigrette ardoisée par exemple déploie ses ailes, les pattes dans l’eau, pour faire de l’ombre autour de son corps. Cette stratégie est supposée améliorer sa vision, voire même attirer les poissons.

Des chauves-souris profitent de leurs grandes ailes pour s’enrouler dedans, et se protéger ainsi du froid probablement.

D’autres animaux les font virevolter dans le but de séduire lors de parades qui représentent de véritables danses.

L’aile peut même devenir le complice d’une manipulation pour sauver sa progéniture. C’est le cas du pluvier qui simule une blessure à son aile, pour attirer l’attention du prédateur arrivé trop près de sa nichée. Il fait semblant de s’enfuir, en restant hors de portée de ce pilleur de nid qui pense suivre une proie affaiblie. Une manœuvre de diversion qui permet d’éloigner l’ennemi.
Parfois, c’est le contraire. Le renard polaire est maître dans l’art d’attirer l’oie des neiges adulte qui surveille sa couvée, pour ensuite retourner rapidement voler l’œuf dans le nid.

De manière plus classique, des parents, comme l’oricou, ouvrent leurs ailes pour protéger leurs petits du soleil.

Un 2ème exemple... : Des chiens qui remuent la queue, mais qui mordent ; des chats stressés qui ronronnent… Le langage, pas si simple !
Une idée reçue sur le chien qui remue la queue : en réalité, il n’est pas toujours content. En effet, le chien remue la queue pour exprimer des émotions intenses, mais qui peuvent être très différentes. Il peut s’agir de satisfaction, d’excitation, d’hésitation, d’intimidation… L’amplitude, la vitesse, la position de la queue, et d’autres signaux (position des oreilles…), permettront de renseigner sur le message. C’est pourquoi des chiens qui remuent la queue lentement, en étant raide, risquent de mordre. En réalité, il est possible d’affirmer qu’un chien qui remue la queue est content, à condition qu’il la remue suffisamment énergiquement pour que tout son arrière-train se dandine. Il faudrait donc dire « un chien qui remue la queue avec des battements rapides entraînant au moins un léger déhanchement est content ».

De la même manière, le chat ne ronronnerait pas seulement quand il est « bien ». Ce signal peut être en réalité utilisé lors d’un moment plus ou moins désagréable. Ce qui dénote un rôle apaisant sur le chat. D’ailleurs, sa fonction apaisante est reconnue pour agir sur l’être humain, à tel point qu’on lui a donné le nom de ronronthérapie. Certains comparent le ronronnement au sourire de l’humain, qui s’exprimera dans une situation agréable ou bien parfois embarrassante, pour se « rassurer ». Le chat sait de plus apprendre à utiliser le ronronnement pour solliciter quelque chose (câlin, nourriture…). Cela arrive s’il observe que ronronner attire l’attention de ces maîtres.
Bizarrement, ce comportement, que tous les félins n’expriment pas, laisse encore aujourd’hui de nombreuses incertitudes (mécanismes de production, fonction…).

Le langage des animaux n’est donc pas si simple, comme l’illustre très bien le bâillement. Le sens commun associe le bâillement à la fatigue ou à l’ennui. En effet, il apparaît souvent chez l’humain quand l’état de vigilance diminue. Mais sous son apparente banalité, c’est un acte complexe encore mystérieux. Pas toujours facile à expliquer chez l’humain, cela se complique encore un peu plus quand on regarde chez les oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons.
En plus des bâillements associés à l’état de vigilance, on observe des bâillements d’émotivité liés selon les espèces au stress, à l’agressivité…. Ce qui lui donne une fonction de communication dans le groupe social. En ce qui concerne le chien par exemple, ce comportement sert de signal d’apaisement, qui permet au chien d’indiquer qu’il n’est pas à l’aise ou qu’il a des intentions pacifiques, voire même de calmer d’éventuelles tensions entre congénères.

PLUS D’INFOS ? LE SOMMAIRE...

UN MILIEU DE VIE SURPRENANT
Ces espèces qui vivent dans des régions inattendues
Et ces espèces qui vivent dans un milieu surprenant
Des animaux qui se portent bien en ville ?
Des marsupiaux en dehors de l’Australie ?
Les animaux et le fleuve Okavango
DES DEPLACEMENTS ORIGINAUX
Les animaux qui volent
Des migrations originales
Vivre lentement : aberration ou spécialisation ?
Des animaux qui se déplacent de manière étonnante
L’écholocation : de surprise en surprise
MILLE ET UNE MANIERES DE MANGER
Les prédateurs qui attrapent leur proie dans un milieu différent
Ceux qui mangent de façon originale…
Ces animaux qui inversent les rôles proie – prédateur
Et des animaux qui ne boivent pas comme les autres
Les saisons sèches sont difficiles ? Pas pour tout le monde !
DES STRATEGIES DE REPRODUCTION ETONNANTES
Qui pond des œufs ?
Mâle ou femelle ?
De petits animaux avec de grandes durées de gestation
Des nids, mais pas pour couver
Ces mamans insectes et reptiles, tatillonnes et dévouées…
Des animaux qui font grandir leur descendance dans des endroits bizarres…
Des nids spectaculaires
Des œufs rectangulaires ?
Des papas poules…
Le nid, une construction toujours douillette ?
Ces animaux qui paradent
Ces animaux qui restent « bébés », même quand ils deviennent adultes
UNE VIE SOCIALE OU SOLITAIRE ?
Des groupes pas comme les autres…
Des araignées sociales
Des compagnons inattendus
DES DROLES D’ESPECES
Des animaux qui se prennent pour des plantes ?
Ces animaux difficiles à « étiqueter »…
Les insectes et leurs 6 pattes soi-disant caractéristiques
Des espèces qui disparaissent, temporairement ?
Des légendes devenues réelles…
L’espérance de vie, longue ou courte ?
Des chats qui aiment l’eau
L’araignée sans toile
Les rayures du zèbre, un camouflage aberrant ?
Des animaux qui se protègent avec une carapace ou avec des piquants ? Pas si sûr !
DES COMPORTEMENTS BIZARRES
Les conflits de motivations, des comportements pas comme les autres
Inné ou acquis ?
L’empreinte, un comportement singulier, mais très efficace…
Le jeu : insouciance ou instruction ?
La peur : amie ou ennemie ?
Les oreilles servent à entendre, la bouche à émettre des sons…
Des oiseaux qui n’utilisent pas leurs ailes comme les autres
Des animaux qui ne se défendent pas comme les autres…
Ces animaux qui ne dorment pas comme les autres
Des hibernations plutôt spéciales…
Des chiens qui remuent la queue, mais qui mordent ; des chats stressés qui ronronnent… Le langage, pas si simple !
Des comportements agressifs… pas si fréquents que cela
Des hiérarchies surprenantes
Les aidants
Jouer avec d’autres espèces
Le territoire, une notion un peu plus floue que prévue…
DES ANIMAUX ET DES HUMAINS
Des animaux qui sont des meubles, ou qui étaient ?
Des espèces découvertes de façon surprenante
Les chiens, une domestication pas comme les autres
Rien n’est simple dans la Nature : la définition des mammifères…
Les animaux se reproduisent entre individus de la même espèce…
L’humain et l’évolution des espèces
Un % pour comparer les espèces ?
Des noms qui prêtent à confusion
Des réintroductions originales
DES COMPORTEMENTS INGENIEUX ?
La coévolution
Une cervelle d’oiseau ?
La Nature s’adapte et se réinvente…
Ces animaux qui pratiquent l’automédication
Le plus fort ne gagne pas toujours…
Des comportements altruistes ?
Ces animaux qui ont des métiers
Ces animaux qui utilisent des « outils »